Revolver

Le revolver est une arme de poing simple dans laquelle les charges sont stockées dans un barillet, c'est-à-dire dans un cylindre rotatif percé de plusieurs chambres s'alignant tour-à-tour avec le canon et le dispositif de percussion.



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Définitions :

  • Arme de poing comportant un magasin cylindrique rotatif (barillet) tournant selon un axe parallèle au canon. Le barillet demeure solidaire de l'arme pour l'approvisionner en munitions. Il peut être basculant ou fixe. (source : chasse-tir.ifrance)
  • (nom masculin) Arme de poing lançant des projectiles (balles) à grande vitesse. Le plus souvent utilisé comme instrument de défense, et par... (source : sherlock-holmes)
Smith & Wesson Model 60

Le revolver (de l'anglais to revolve, signifiant faire tourner) est une arme de poing simple dans laquelle les charges sont stockées dans un barillet, c'est-à-dire dans un cylindre rotatif percé de plusieurs chambres s'alignant tour-à-tour avec le canon et le dispositif de percussion.

Historique

Le revolver est apparu dans son principe en 1837 avec le Colt Paterson. Il formait un progrès énorme sur les poivrières possédant plusieurs canons tournants, généralement de faible calibre et puissance, mais aussi sur les pistolets à un ou deux canons fixes, pouvant être plus puissants. L'avancée technique sur les dispositifs à silex est l'invention de la capsule détonante permettant d'allumer la charge de poudre avec une grande fiabilité et un mécanisme peu encombrant. Le Paterson n'avait pas de levier de chargement (servant à pousser la balle dans la chambre), ce qui impliquait de démonter le barillet pour le charger, démontage cependant simple et rapide.

Le chargement du revolver à capsule se fait par l'avant du barillet, une dose de poudre, une bourre facultative pour combler le vide entre poudre et balle, la balle, posée de manière à affleurer le bord du barillet, puis on passe au chargement de la chambre suivante. A la fin on remplit de graisse le creux autour des balles pour empêcher l'humidité de pénétrer, mais aussi pour empêcher la flamme issue d'une chambre voisine d'allumer plusieurs charges tandis que les balles ne sont pas face au canon, puis finalement on pose les capsules. Il est plus que prudent de laisser une chambre vide pour ne pas laisser reposer le chien sur une amorce, le moindre choc pouvant alors faire partir le coup. La petite histoire dit que c'est dans cette chambre vide que les cow-boys plaçaient les billets de leur paye hebdomadaire. Cette capsule sera plus tard intégrée à un corps en laiton contenant la poudre et désormais la balle, de manière à donner la cartouche telle qu'on la connait. Certains fabricants proposaient un ensemble balle et poudre durcie enserrée dans un boyau ou du papier combustible pour simplifier le chargement. Les premiers revolvers étaient le plus souvent à cadre ouvert, une sorte de U enserrant le barillet, mais la puissance des charges tordait le cadre, les revolver puissants utilisent un cadre monobloc fermé sur le dessus, indéformable.

En 1855, un Américain du nom de Rollin White, proposa de forer de part en part le barillet des revolvers, autorisant ainsi le chargement par l'arrière. La firme Colt, en premier lieu approchée pour l'exploitation commerciale, la jugea sans intérêt. Son concurrent Smith & Wesson acheta en 1856 les droits afin d'exploiter l'unique type de barillet susceptible de fonctionner avec ses nouvelles cartouches. Lors de l'expiration du brevet Colt (1857) concernant l'invention du barillet, Smith & Wesson bénéficia, par conséquent, d'une exclusivité sur les barillets forés de part en part et ce jusqu'en 1869. Pour contourner ce brevet de nombreux armuriers, par exemple Slocum, recherchèrent d'autres dispositifs.

Modéle Lefaucheux, cartouche à broche, 1865-70
Revolver 9 mm, Dieudonné Levaux, Liège 1870, modèle en métal argenté et crosse en ivoire.
Revolver 8 mm type Bulldog, Manufacture d'armes de Saint-Etienne vers 1890, crosse en bakélite noire.

La capacité pratique était fréquemment réduite d'une cartouche car il était d'usage de laisser vide la chambre alignée avec le canon afin d'éviter une percussion accidentelle en cas de chute, du moins jusqu'à l'invention du "chien rebondissant" qui, au lieu de reposer sur l'amorce, revient légèrement en arrière après percussion et y demeure, dans une position interdisant une percussion accidentelle, jusqu'à nouvelle pression du tireur sur la queue de détente (dispositif découvert en 1866 par Purdey (?) ou, en 1876 sur le revolver Moncie (?) ).

Les platines des premiers revolvers étaient simple action, le tireur devait par conséquent armer à la main avant chaque tir. Les platines double action, donnant la possibilité tout à la fois d'armer le chien et de faire tourner le barillet d'une seule pression sur la détente, apparurent vers 1850. Cela augmenta la cadence de tir des revolvers mais la pression à exercer sur la détente étant plus forte, la précision est réduite. C'est pour cette raison que les revolvers double action fonctionnent le plus souvent aussi en simple action. Le dispositif triple action permet par une première pression sur la détente de mettre le chien à l'armé et par une pression supplémentaire de relâcher le chien pour la percussion

Au cours de la même période, quelques carabines ont utilisé le dispositif à barillet du revolver, mais la position de tir propre aux armes d'épaule rapprochait dangereusement le visage du barillet par conséquent de ses projections de gaz brûlants et éclatements potentiels.

Comme arme de poing, le revolver a longtemps pu faire valoir une meilleur fiabilité que le pistolet. Son mécanisme particulièrement simple ne s'enraye pas et en cas de cartouche défectueuse, il suffit de presser à nouveau la détente pour aligner une chambre pleine et tirer une autre cartouche. Cet avantage est actuellement moins déterminant car les procédés industriels modernes perfectionnent la fiabilité des pistolets et des munitions, mais il permet toujours de tirer l'ensemble des chargements de munition tandis que le mécanisme d'un pistolet semi-automatique pourrait ne pas être mis en mouvement par une cartouche ne générant que peu de recul.

Principe de fonctionnement

Le début de l'armement du chien dégage le verrou et entraine via l'élévateur le barillet d'une fraction de tour de manière à placer une chambre face au canon, puis en fin de mouvement engage le verrouillage du barillet garantissant l'alignement précis avec le canon, tout en tendant le ressort de chien. Un appui sur la détente dégage le bec de gâchette de l'encoche d'armé du chien, qui s'abat sur l'amorce. Ce dispositif est spécifiquement simple, avec peu de pièces, par conséquent fiable. Il existe toujours un cran de demi-armé servant à faire pivoter librement le barillet pour le chargement. Ce cran est fragile et ne doit jamais servir de sécurité.

Capacité du barillet

La plupart des revolvers permettent de tirer six coups, d'où la désignation argotique de six coups. Certains revolvers de particulièrement fort calibre n'en comptent que cinq, des armes de particulièrement petite taille peuvent n'en contenir que trois pour conserver un encombrement minimal. Quelques revolvers modernes permettent sept coups, certains revolvers au XIXe siècle étaient équipés d'un gros barillet de seize ou alors vingt coups, quelquefois au prix d'une architecture ingénieuse autorisant deux rangs de chambres. En règle générale, plus la capacité du barillet et/ou le calibre seront faibles, plus le barillet sera petit. À l'inverse, plus la capacité et/ou le calibre seront gros plus le diamètre du barillet sera important.

Utilisations du revolver

Les munitions les plus courantes dans les revolvers sont le . 38 Special et le . 357 Magnum. On trouve aussi des revolvers chambrés en . 44 Magnum immortalisés par Clint Eastwood dans les films de l'Inspecteur Harry. Les revolvers de la police sont le plus souvent chargés en . 38 Special ou en . 357 Magnum tout au plus. Le. 357 Magnum étant une cartouche de . 38 Special rallongée, de nombreux revolvers. 357 Magnum peuvent tirer indifféremment les deux cartouches. Les unités anti-terroristes telles le GIGN utilisent à l'occasion des revolvers pour leur puissance et leur fiabilité. Équipés d'une lunette, certains chasseurs utilisent de puissants revolvers à la place d'un fusil.

La simplicité du revoler permet des constructions robustes quelquefois utilisées pour tirer des munitions de particulièrement gros calibre : le . 454 Casull, le . 500 Winchester, le . 444 Marlin. Ce sont le plus souvent des revolvers simple action, appréciés dans les compétitions de tir à la silhouette métallique même si l'avènement du pistolet Desert Eagle produit par l'entreprise israélienne IMI a perfectionné les possibilités maximales des pistolets de série. Smith & Wesson ont toujours repoussé la limite avec leur . 500 S&W Magnum.

A munition de puissance identique, le recul d'un revolver est plus brutal que celui d'un pistolet du fait que rien "n'amortit" la poussée de la munition au contraire de la culasse d'un pistolet qui assure la répartition du recul sur un laps de temps légèrement plus long.

Le titane est quelquefois utilisé pour des revolvers modernes, soit pour certaines parties soit pour la totalité de sa construction comme par exemple dans le Taurus 415T. Le titane permet d'alléger énormément l'arme ce qui la rend moins fatigante à porter mais qui par contre se traduit par un recul plus important.

Autres usages du principe du revolver

La mitrailleuse Gatling au XIXe siècle fonctionnait sur un principe assez comparable à celui du revolver, la différence principale étant un dispositif automatique de remplacement des cartouches usagés par des neuves. Plus il y a peu de temps, la compagnie d'armement sud-africaine Armscor a repris le principe du revolver pour le Striker, fusil tactique comprenant douze munitions de chasse de calibre 12 et pour son lance-grenade de 40 millimètres MGL-MK1 à six coups.

La roulette russe

Sur un revolver, au cran de demi-armé le barillet peut tourner de manière à permettre le chargement chambre par chambre. C'est la position qui permet aussi de "lancer" le barillet "à la roulette russe". Cependant le barillet n'est pas strictement libre de tourner, l'élévateur (pièce permettant de placer une chambre devant le canon lors de l'armement) est toujours en appui via un petit ressort, ce qui n'autorise qu'un seul sens de rotation. Sur presque l'ensemble des revolvers, sauf un : sur celui-là le barillet est complètement libre, et le poids de l'unique cartouche chambrée l'entraine par gravité, dans n'importe quel sens toujours en position opposée au canon, par conséquent sans risque de voir partir le coup...

Les principaux revolvers

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

site présentant une collection d'armes anciennes dont des revolvers et un guide des fabricants d'armes Belge

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