FP-45 Liberator

Le FP-45 Liberator est un pistolet fabriqué pour l'armée américaine au cours de la Deuxième Guerre mondiale à l'usage des forces de résistance dans les territoires occupés.

Histoire

Le pistolet a eu ses origines dans l'armée américaine dans la section Psychologie et a été conçu pour l'United States Army en 1942 par la société Guide Lamp Corporation, une division de General Motors, à Dayton dans l'Ohio ^[1].
Fait intéressant, l'armée a désigné l'arme le Flare Projector Caliber. 45 ou FP-45, ceci pour dissimuler le fait qu'un pistolet a été d'être produits en série. Les plans techniques originaux désignaient le canon comme "tube" (au lieu de baril), la gachette comme "yoke" (joug au lieu de trigger), le percuteur comme "control rod" (tige au lieu de firing pin), et le pontet comme "spanner" (clé au lieu de trigger guard).

L'usine Guide Lampe Division à Anderson dans l'Indiana a réalisé un million d'exemplaires de cette arme.
Le projet Liberator a pris à peu près 6 mois à partir de la conception à la fin de la production avec à peu près 11 semaines de fabrication de juin 1942 à août 1942, réalisé par 300 ouvriers.

Conception

L'arme à un coup était rudimentaire, conçu pour être le moins cher et le plus facile à fabriquer pour une production de masse. Le Liberator n'avait que 23 pièces. L'arme utilisait beaucoup des pièces en acier estampé qui étaient bon marché et facile à fabriquer.
L'arme était chambrée pour la cartouche de pistolet de calibre 11, 43 mm (0, 45 pouces) et possédait un canon lisse. À cause de cette dernière caractéristique, la portée réelle n'était que d'environ de 8 mètres. En réalité, la véritable portée efficace est plus proche des 3 mètres. Au delà de cette portée, la balle oblongue du . 45 ACP (conçu pour un canon rayé) commençait à tournoyer sur elle-même dans le sens avant-arrière et perdait en précision et en efficacité.

Utilisation

Le Liberator était livré dans une boîte en carton avec une réserve de 10 munitions en . 45 ACP, un tourillon en bois pour enlever la douille vide, et une feuille d'instructions en forme de bande dessinée ^[1] montrant comment charger l'arme et son utilisation. L'excédent de munitions pouvait être stocké dans la poignée pistolet.

Après sa production, l'armée donne les Liberator à l'OSS. Arme rudimentaire et peu esthétique, le Liberator n'a jamais été conçu pour les services de première ligne. Il a été originellement conçu comme une arme d'insurrection pour être largué massivement derrière les lignes ennemies pour les combattants de la résistance dans les territoires occupés. Les résistants utilisaient cette arme, sans se faire repérer, en attaquant l'ennemi, soit en le tuant ou le blessant pour récupérer ses armes. De nombreux combattants de la résistance appelaient le FP-45 "une excellente arme pour en obtenir une autre".

L'efficacité de l'arme était plus par son effet de guerre psychologique que sa réelle performance. Il a été estimé que si de grandes quantités de ces armes pourraient être livrés dans les territoires occupés, il aurait eu un effet dévastateur sur le moral des troupes d'occupation. Le projet était d'abandonner ces armes en grandes quantités de telles manières que les forces d'occupation ne puissent jamais capturer ou récupérer l'ensemble des armes. On espérait mais aussi la simple pensée de milliers d'armes potentiellement dans les mains des résistants aurait eu un effet néfaste sur le moral de l'ennemi.

En réalité, l'OSS n'a jamais vu le côté pratique d'un laché massif de Liberator sur l'Europe occupée, et une poignée uniquement à été distribué. Seuls les chinois et les forces de résistance aux Philippines ont reçu le Liberator en quantité importante. Le Liberator n'a jamais été utilisé par les troupes américaines ou alliées et on ne connaît aucun exemple de son utilisation dans les combats.

Le coût de fabrication du Liberator FP-45 était de 2, 40 l'exemplaire ^[1] (26 en 2005). Un Liberator en bon état peut se négocier actuellement aux environs de 2500 , avec sa boîte d'origine 1500 supplémentaires, avec la feuille d'instruction original extrêmement rare pouvant dépasser 4500 pour un collectionneur de militaria de la seconde guerre mondiale. Il y a des contrefaçons de ces feuilles, mais les vrais ont un filigrane qu'on peut voir clairement, ce qui les rend complexe à copier.

Anecdote amusante concernant le Liberator, l'usine pouvait produire plus vite l'arme qu'il ne fallait pour le charger et tirer avec. La chaîne de montage sortait une arme l'ensemble des six à sept secondes tandis que le chargement prenait à peu près 10 secondes.

Une autre variante de cette arme a été une version à 2 coups, mais n'a jamais été mis en production. Il possédait 2 chambres qui glissaient devant le canon pour faire feu. Cette version est extrêmement rare.

Caractéristiques techniques

Longueur : 141 mm Canon : 102 mm (4 pouces) Masse arme vide : 795 g/780 g.

Capacité du chargeur : 1 coup Calibre : . 45 ACP Poids : 454 g Vélocité projectile : 250 m/s

Le concept relancé

Le Liberator a été remplacé par le Deer gun , en 1964, lorsque un équivalent modernisé a été conçu pour une utilisation éventuelle au Vietnam ^[1]. Cela était dû au fait que la CIA avait besoin d'une arme de ce type, et la majorité des Liberator avait disparu après la seconde guerre mondiale. Le Deer Gun, ou quelquefois nommé Dear Gun, était chambré en 9 mm Parabellum, et se chargeait en dévissant le canon et en inserrant une munition pour tirer. La quasi-totalité d'entre elles ont été mises au rebut, ce qui rend le Deer aussi rare que le Liberator.

Références

• (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d'une traduction de l'article de Wikipédia en anglais intitulé «FP-45 Liberator».

1. ↑ ^{a  b  c  d}  Bishop, Chris (2006). The Encyclopedia of Small Arms and Artillery. Grange Books, pp. 19. ISBN 978-1-84013-910-5.  

Liens externes

• (en) Le pistolet Liberator (avec photos)
• (en) Le pistolet Liberator - une page du site de Canadian National Firearms Association.

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